28 août 2006

D'une université ...

Chose promise, chose due: quelques réflexions sur l'Université d'été du PS belge qui se tenait à Dinant, jeudi passé, puis mes impressions sur celle de nos camarades du MJS France (et de leurs ainés), ce week end à La Rochelle.
Donc, le 24 août, direction Dinant. Première réflexion: félicitations à nos camarades de la fédération de Dinant-Philippeville pour l'organisation. Une belle réussite de leur part, si on considère la difficulté pour une ville avec un plan de circulation comme celui de Dinant d'absorber le flux de circulation que représente le nombre important de militants qui ont participé à l'évènement. Cependant, je me permets de mettre en doute le bien-fondé de la décision d'organiser ce rassemblement en semaine et, de surcroît, dans une fédération qui ne se trouve pas en situation de mobiliser massivement pour l'occasion. Après tout, il me semble que l'intérêt premier d'une université d'été est de créer un espace de formation et de rencontres pour les militants du parti. Pour les apparatchiks, les occasions de se croiser ne manquent pas et il ne me parait pas invraisemblable de demander de la souplesse à des gens dont on est certain que l'employeur sera compréhensif sur la récupération des heures (à savoir le parti). Quant à l'impact médiatique, il n'est pas moins grand le week-end, il me semble.
Bref. Le thème central de la dizaine d'ateliers mis en place était "ma commune au féminin" et se déclinait autour des titres: "l'égalité oui, mais comment?", "boulot et vie privée", "quartiers et sécurité", "éducation", "sécurité d'existence sans différence", "où sont nos business women?", "stop à la violence", "préjugés sexistes... à la gare!", "d'ici et d'ailleurs" et enfin "Maman Solo... et alors?".
Pour ma part c'est au séminaire portant sur l'égalité sur les lieux de travail que j'ai assisté le matin. Je vous renvoie à la synthèse rédigée par les collaborateurs de l'IEV pour la substantifique moelle des débats. Si la participation aux ateliers était importante et équilibrée du point de vue du genre, je regretterai que par moment la question féministe disparaisse totalement des discussions.
L'après-midi, participation au "11ème atelier", hors programme et convoqué par sms (!), intitulé "quand les jeunes s'engagent". La RTBF appréciera l'influence de ses émissions sur la capacité créative de certains. ;)
Un atelier qui m'a tout de même fait un drôle d'effet, en réalité. Et pas seulement par son aspect clandestin. A la tribune, Grégor Chapelle - dont la présidence de la FEF remonte à la fin des années 90, si je ne me trompe pas - Frédéric Delcors, président de l'IEV et Brice Many, du Conseil de la Jeunesse Catholique. Tout un programme. A l'issue des interventions, qui portaient essentiellement sur les modes d'ouvertures du PS aux jeunes militants dans des structures plus souples que le parti, les membres du MJS présent s'en sont donné à coeur joie: "Grégor, ton livre est vraiment bien fichu mais, finalement, on n'y trouve rien qu'on ne trouvait chez Habermas... ou Tony Blair." "S'ouvrir à la société civile? mais le MJS est présent dans les Fora Sociaux depuis longtemps: et le parti, où est-il lors des réunions du FSBelge?" "Créer une structure européenne de jeunes socialistes pour mener des combats socialistes communs au niveau international? L'idée est à creuser, on en reparlera au prochain Bureau d'ECOSY", "bien sur, les alliances objectives sont importantes mais, en attendant, c'est bien au MJS que j'ai reçu l'essentiel de ma formation, dans un parcours militant qui n'avait rien de rigide ou de sclérosé" etc. etc.
Ambiance!
A l'issue de cette réunion, retour à Bruxelles et, sitôt arrivé, en route pour La Rochelle avec Estelle (MJS France), Maurice (student coordinator IUSY) et Ania (SG d'Ecosy).
Ce qui fait que je n'ai pas pu suivre le discours d'Elio. Vous le trouverez ici.

1 commentaire:

Rémi Bazillier a dit…

et la rochelle? ;-)