27 mars 2007

50 ans et plus une dent?

A part peut-être Tommy, le héros autiste de l'opéra rock des Who, tout le monde aura compris que l'Europe fêtait le week-end passé les 50 ans du traité de Rome, son certificat de baptême en quelque sorte.
Et pour l'occasion, on allait voir ce qu'on allait voir, tout le monde allait mettre les petits plats dans les grands pour une teuf diffusée en mondiovision (merci la directive télé numérique) à faire pâlir de jalousie les hots d'or et la cérémonie des oscars réunis.
Et bien, ça n'a pas raté: on a vu. Un spectacle qui sonnait malheureusement comme une splendide allégorie de l'Etat de l'Union. Deux maîtres de cérémonies hésitants, parlant un langage que tout le public ne comprenait pas (français et néerlandais + à l'occasion un sabir qu'on aurait honte de qualifier d'anglais), demandant à de parfaits inconnus aux qualités musicales douteuses ce qu'ils pensent de l'Europe, le tout devant un public divisé en plusieurs catégories. La première, sévèrement controlée - protégée? - par un cordon policier, relativement à l'aise aux premières loges mais complètement isolée du reste. Une cage dorée puisqu'impossible de pénetrer dans cette enceinte avec des boissons, pas de bar dans l'enceinte et pas moyen de la réintégrer une fois qu'on est allé se mêler à la plèbe brassiphage. Ne cherchez pas, c'est un néologisme.
La seconde, la plus nombreuse, se fichant fichant éperduement d'artistes pour la plupart ringards, inconnus ou en play-back intégral, et qui se demandait sans doute ce qu'elle foutait là ou à tout le moins où était la fête populaire qu'on lui avait promis.
Et pour clore la "fête", deux petards mouillés en guise de "grrrrrrand feu d'artifice". Puis Fabienne Vandemeersche pour lancer à la foule: "Rentrez chez vous, la fête est finie!" Toute la délicatesse d'une injonction de police. Un instant, on aurait cru entendre de Donnea.
Et les autres célébrations n'avait pas l'air plus folichonnes. La semaine précédente, les syndicats européens prenaient acte, à Rome, de la naissance d'une nouvelle structure internationale syndicale tout entier tourner vers la situation russe, dans l'indifférence la plus générale.
Rome, où les travailleurs n'auront fait que croiser, probablement à l'aéroport, les délégués au "sommet de la jeunesse", venus s'écouter parler de l'avenir de l'Union - à en juger par le speech de Bettina, ce n'est pas forcément que le niveau eut été mauvais mais qui y avait-il pour entendre la voix des moins de 30 ans?
Pas les principaux chefs d'Etats, en tout cas, qui se réunissaient quant à eux, aux mêmes dates, à Berlin. La communication ne devait pas être meilleure là-bas, au vu de la déclaration plutôt molle de la branche sur laquelle ils se sont entendus: peace and democracy sur toute la ligne. Fascinant.
Bon, je m'arrête là: vous aurez compris que tout ça m'énerve au plus haut point. Je suis un euro-optimiste des plus convaincus. Et c'est bien pour ça que je ne peux qu'enrager de voir le projet le plus ambitieux de l'histoire récente patauger lamentablement. Faute d'ambition, faute de volonté politique, faute d'altruisme, faute du manque pour le moment de tout ce qui donne envie de se vider les trippes au service d'un idéal. Faut que ça change! Et c'est bien parce que je crois à la capacité du politique à changer les choses que je me rends avec le MJS au congrès d'Ecosy qui se tient à Varsovie à partir de demain et jusque dimanche.
Mon organisation y brigue un mandat de Vice-président (au nom du Bénélux) pour les deux ans à venir. On espère bien parvenir à y imposer une vision de gauche de l'Europe, et à créer des coopérations toujours plus fortes avec les uns, des consensus acceptables et fonctionnels avec les autres, pour que demain ECOSY fasse entendre plus fort une voix progressiste à travers toute l'Union - et montrer la voie à cette dernière!

25 mars 2007

Un grand moment de télévision

Quand je vois ça et que j'arrive à m'arrêter de rire, je me dis que le MJS belge devrait s'activer un peu point de vue média... Enjoy!


19 mars 2007

Blogs...

On me disait hier que le rythme de publication sur ce blog évoque irrésistiblement le namurois asmathique ou le grand cycle de la cosmogonie des dogons.
C'est sans doute vrai mais ça vous laisse du temps pour lire d'autres proses. Bon, pas le blog de la FBJS, malheureusement: voila déjà bien un mois et demi que blogger nous l'a purement et simplement perdu! Rapide explication: depuis quelques mois, la splendide plateforme qui accueille ces lignes immortelles (ou pas) encourage vivement les utilisateurs à utiliser la version bêta - version devenue définitive depuis. Encourage même tellement qu'un beau jour de janvier, boum, plus moyen pour les djeuns socialiss' de Bruxelles de se connecter sans passer à la nouvelle version: on est progressiste ou on ne l'est pas.
Donc, on transfère... et voila-t-il pas que, oui, on peut se connecter. Mais non, pas moyen de poster. Pas moyen d'accèder à aucune fonctionnalité, d'ailleurs, vu que le blog n'est pas repris sous le profil.
Comme ça vous savez pourquoi Aurore ne vous enchante plus du compte rendu de nos cogitations ni de celui de nos orgies - lisez activités sociales - sur Ensemble.
Par contre, ces longues heures de désoeuvrement peuvent être mises à profit en vous ruant sur le nouveau blog de Rémi, Un nouvel R, où il raconte l'émerveillement de s'appeler désormais Rrémi, disserte sur les créations d'Elvis Pompillio (le fameux chapelier fou d'Alice au Pays des Merveilles), découvre les joies de l'ambidextrie pour ses concitoyens, tout ça pour rompre l'ennui d'écrire un blog international.
En tout cas, c'est ce que j'ai compris de son post de présentation - mais, déjà, toute la presse en parle.

16 mars 2007

Non à la guerre, Non à l'occupation


Organisée par le CNAPD et un collectif d'organisations signataires - dont le MJS, 4ème manifestation contre la guerre et l'occupation en Irak et pour la paix au Moyen-Orient.

Rendez-vous Gare du Nord, ce dimanche à 14h.

Attention, pour une fois le trajet n'est pas le traditionnel parcours Nord-Midi mais bien un déplacement vers l'ambassade américaine, Boulevard du Régent.

Venez nombreux: les drapeaux du MJS ne seront pas trop difficiles à trouver!

14 mars 2007

On ferme!

Et voila, cette fois c'est fini et bien fini. Le Tagawa est tout à fait fermé après une dernière belle fête dans la nuit de samedi à dimanche passés.
Concerts, pintes, pleins de gens et aromes divers, rien ne manque.
Vers 4h du matin, les moustaches exigent et obtiennent la fin des concerts. On sent la tension monter. Les bobos rentrent chez eux et j'ai un peu honte de les suivre, ne sachant pas très bien comment les choses vont tourner. Je préfererais rester "au cas où...". Finalement, un ami m'entraine et j'abandonne la fresque intitulée "fuite" qui orne l'entrée depuis, quoi? deux semaines? deux mois? deux ans? Triste fin pour une occupation.
En passant la porte, un des organisateurs parle à son balai en nettoyant le trottoir sous l'oeil sévère d'une dizaine de pandores... "trentième plainte des voisins - les gens deviennent cons quand ils sont dehors".
Ceux qui sont dehors? les fêtards évidemment. Mais les occupants? Des solutions de relogement ont été trouvée pour la plupart des habitants mais il en reste 8 sur le carreau d'après ce que m'a dit un des types qui tenait le bar. Et un projet emblématique d'une forme de résistance à la capitalisation du logement met la clé sous la porte.