2006 est une année électorale pour plus d'un pays en Europe.
Comme il est peu probable que les journaux belges leur accordent beaucoup plus d'un article au lendemain des élections, je commencerai par la Hongrie. Les socialistes du MSZP, au pouvoir en coalition avec les libéraux depuis 4 ans, y mènent un combat difficile contre les populistes de Victor ORBAN, le leader de la formation de droite Fidesz. Les deux partis sont au coude à coude pour le moment, les sondages les gratifiant tous deux de 43% des intentions de vote. L'heure de vérité se rapproche puisque le vote se tiendra le 9 avril prochain. En attendant, vous pouvez suivre la campagne sur le blog créé à cet effet par notre camarade David PUSZTAI, du Fiatal Baloldal (les jeunes socialistes hongrois).
Plus médiatisées, les élections italiennes se tiendront à la même date. Bien évidemment, on ne peut que souhaiter la victoire de la coalition assez hétéroclite menée au centre-gauche par Romano PRODI, contre les berlusconistes et leurs alliés néo-fascistes. Après des années et des années de "politique des copains", de vote de lois de complaisance, de politique fiscale inégalitaire, de pro-américanisme forcené, il est plus que temps que revienne au pouvoir une formation qui se soucie du bien public, de légalité, de justice sociale et qui remette l'Union Européenne au centre de ses préoccupations extérieures. Après la victoire de Prodi lors du premier débat télévisé, cela semble être en bonne voie. Mais la course n'est pas terminée et on connait la capacité de Berlu à manipuler les médias. Dans cette lutte pour l'Italie et, à terme, pour une certaine idée de l'Europe - l'Italie reste un membre fondateur de l'Union et y exerce une influence qui n'est pas négligeable - les Italiens de Belgique ont un rôle à jouer. Alors, aux urnes!
Enfin, c'est ce week-end qu'ont eu lieu les élections en Biélorussie. Ou plutôt la farce qui en tenait lieu. La campagne électorale avait déjà été l'occasion d'évènements pour le moins douteux. Intimidations, interdictions de rassemblement, agressions physiques: rien n'aura été épargné aux partisans de changements démocratiques. Même les observateurs étrangers ne sont pas à l'abri de l'embastillement et de l'expulsion du territoire. Ce fut notamment le cas la semaine passée pour 7 de nos camarades danois de la DSU - le MJS leur a manifesté sa solidarité dès que la nouvelle a été connue. Plus d'informations sur ce dernier point ici en danois (bonne chance).
Bref, tout ça pour en arriver à un score tout ce qu'il y a de plus chiraquien, puisque Loukachenka, qualifié de dernier dictateur d'europe, clame pas loin de 90% des voix. L'opposition réclame, elle - et à bon droit -, l'invalidation des résultats...
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