15 février 2007

6 février : journée mondiale contre les mutilations génitales féminines.

Vu le sujet, vous ne m'en voudrez pas de ne pas illustrer ce post, ce sur quoi j'ai mis la main est vraiment très gore.
Le calendrier regorge de journées de mobilisation contre (ou pour) tel ou tel thème. A la limite, il y plus de jours à marquer d'une pierre rouge dans le calendrier militant que de saints au calendrier des postes. Pourtant, un mail récent m'a fait remarquer que j'ai raté la journée de lutte contre l'excision - 6 février, lisez le titre, bande de comiques. Comme je ne vois pas de raison de ne plus en parler parce que le jour est passé, je m'empresse de me rattraper.
Lecteur curieux mais mal informé, tu te demandes sans doute "il en fait des tonnes, mais c'est quoi l'excision, finalement?". Excellente question, je te remercie de l'avoir posée.
Donc, l'excision, c'est simple, c'est l'ablation du clitoris et d'une partie des petites lèvres, une coutume très pratiquée en afrique sub-saharienne. Ca a son petit coté "Lao Tseu a dit: il faut trouver la voie. C'est très simple, il suffit de vous couper la tête". Comme un parfum de Radjadjaï...
Et ce sont, par an, pas moins de 3 millions de gamines de 4 à 12 ans qui sont visées par cette joyeuseté. Une toutes les 15 secondes. Au total, quelques 130 millions de femmes auraient été mutilées de cette manière. Et je vous épargne les conséquences en termes de santé, tant sur le coup que pour celles qui survivent à "l'opération".
Le protocole de Maputo, signé par 15 pays africains, appelle à la condamnation légale de cette pratique d'un autre âge - encore en vigueur dans pas moins de 28 pays, et parfois chez nous!
Ratifier un protocole, c'est très bien, encore faut-il l'appliquer. Et c'est là que vous pouvez faire quelque chose. Les pays européens, dans leur rapports bi-ou multilatéraux avec les pays concernés, doivent mettre la pression pour que le droit des femmes à disposer de leur corps soit réellement appliqué.
Vous me voyez venir?
Gagné!
L'ASBL Respect everyone, everywhere (ok, c'est pas le nom le plus percutant qu'il soit possible d'imaginer pour une ASBL) a lancé une pétition en ligne qui va dans ce sens. Vous pouvez la signer en français ici. The website is still under construction but should be running in English as well soon.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis contente de voir qu'un homme social ( iste ) se préoccupe de la femme et de son vécu. La question d'un monde moins patriarcale peut-elle se poser alors que la femme en tant que mère n'arrive pas à reprimer le mauvais côté bestiale de l'homme et n'arrive pas , non plus, à ce que sa fille éviter les erreurs qu'elle a vécue jadis. L'Homme européen est-il aussi civilisé qu'il le pense? N'est -il pas aussi barbare et n'a t-il à cause de cela aucune influence sur autrui.
L'idéalisme du Socialisme et de la régression du paupérisme est entrain de s'étioler car la nature humaine reprend vite ses droits. Ainsi que l'exision se pratique en Afrique et doit être condamnée, nous devons aussi nous condamné de nous avoir ôter l'essentiel: l'intelligence au service de tous et pour une cause commune qui ne vise que l'amélioration de la vie. Ainsi la socialisme devrait faire le ménage chez elle et donner aux gens ce qu'ils attendent : une politique intelligent et constructrice pour l'avenir de tous et de nos enfants.

Pour la femme, et j'en suis une, le monde entier est un vaste piège. Et l'Europe ne manque pas à l'appel, bien des choses se passent et à cause d' une pudeur nauséabonde, les femmes souffrent de bien des manières. Il faut protéger les enfants ce sont eux qui construisent notre futur.