Ca y est, il a lanché la rampe: le CPE est passé à la trappe.
Villepin s'est pointé en conférence de presse en regardant le bout de ses godasses pour l'annoncer: finalement, le CPE on va laisser tomber. Pour quelque chose d'autre.
Dont acte. La preuve est faite que lorsque les acteurs sociaux se mobilisent pour dire non et que les uns et les autres dépassent leurs intérêts sectoriels directs, il y a encore moyen de faire reculer la droite néo-libérale. Que les mouvements radicaux ne sont pas sans avenir, contrairement à ce que semble penser la CSC.
Mais la lutte ne s'arrête pas là: si le projet consacré aux moins de 26 ans dans les entreprises "standards" est effectivement battu en brêche, le CNE qui vise l'ensemble des travailleurs dans les petites et moyennes entreprises est quant à lui bien vivant, même si les arrêts rendus par la justice du travail en France tend à en limiter les effets.
Enfin, retirer le projet, très bien. Promettre "autre chose", ça ne met pas grand monde à l'abri... vigilance, donc.
Et ce n'est pas le tout. Après avoir été désavoué de cette manière par la rue et par son patron, Villepin est peut être aussi droit dans ses bottes que pouvait l'être Juppé en 1995 mais il est certainement aussi grillé que lui. A qui profite le crime, alors? Un indice, il est petit et teigneux et ce n'est pas José Bové. Gagné, c'est bien Sarko qui pourra désormais aller dire un peu partout qu'il est l'instrument de la paix sociale. Une semaine après avoir été chargé de la négociation, boum, il obtient la fin des actions de blocage. Finalement , il ne resterait presque plus qu'à espérer qu'il se retrouve premier ministre d'ici aux élections présidentielles, histoire de se griller les ailes à son tour...
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