20 juillet 2007

Martine Feron (1955 - 2007)


L'actualité du jour devrait m'inciter à vous parler des remaniements dans le Gouvernement wallon, de l'heureuse surprise que constitue la désignation de Rudy Demotte à la tête de cet exécutif, l'occasion d'adresser mes félicitations à Marc Tarabella et Paul Magnette, qui le rejoignent et que j'ai rencontré l'un comme député européen et l'autre comme militant lors d'activités avec les camarades de la fédé JS de Charleroi.
Seulement voila, au cours d'une réunion ce matin, j'ai appris par hasard, au détour d'une conversation (qui m'a aussi appris que le principe du parapluie ne connait pas de limite), le décès de Martine Feron.
Quand j'ai rencontré Martine pour la première fois, elle était la budgétaire du cabinet Hutchinson à la Région Bruxelloise. Sans aucun doute une des personnes qui connaissaient le mieux les finances de la Région, une excellente économiste qui devait entrer peu après à la Cour des Comptes. Pour être une excellente technicienne, c'était aussi un être humain remarquable, d'une gentillesse trop rare à ce niveau de responsabilités. Et une militante socialiste sincère et engagée, qu'on croisait avec plaisir, malgré la maladie, dans les congrès, les AG, les manifs de solidarité avec les travailleurs de Forest ou européennes - bref, tous les évènements qui font la vie du parti et qui donnent vie à l'idéal socialiste. Je ne crois pas en quelque chose après la vie, mais je sais que la mienne aura été enrichie d'avoir fait sa connaissance. Alors, pour ça, merci Martine et au revoir.
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Je n'ai pas assisté à énormément de funérailles de gens que je connaissais vraiment bien - et j'en suis heureux. Mais je me souviens au moins la fin d'une cérémonie qui m'avait fait l'impression d'une trahison, il y a quelques années de ça.
Bien sûr, ce genre de rites de passage est plus fait pour aider les vivants que le mort. Mais je n'aimerais pas qu'à ce titre on fasse tout et n'importe quoi le jour où on me mettra dans le trou (ou dans le four, peu importe). Je ne prévois pas l'évènement pour tout de suite mais comme personne n'est à l'abri d'un accident...
Je ne m'attends pas à ce qu'on rie et à ce qu'on danse ce jour-là - enfin peut-être qu'avec certains, on n'est pas à l'abri. Mais j'aimerais autant qu'on ne s'y ennuie pas trop ferme, prière donc de bannir les "musiques d'enterrement". Au programme, je préfèrerais "les funérailles d'antan" de Brassens. Que mes amis chantent l'Internationale (et qu'ils n'oublient pas que les rois nous saoulaient de fumée) pour ceux qui le veulent et le Semeur pour ceux qui le savent. Oui, le lien vers le Cercle $olvay, c'est de l'auto-dérision.
Ah oui, je suppose que personne n'aurait le mauvais goût de me sortir un texte d'évangile. Pour le moment, je dois dire que ce qui me plairait le plus, c'est "un homme est mort" de Paul Eluard. Bon, évidemment, ça se mérite, pas certain d'être à la hauteur et la vie comme elle va me fait penser qu'au plus on tarde, au moins on a de chance de tenir la distance, si on peut dire. Mais soit, tarder permet aussi de réfléchir à la question et si je trouve mieux d'ici-là, je vous tiendrai au courant.
Sur ces bons mots, je vous laisse avec une tranche de franc délire et vous dit à bientôt pour des pensées plus réjouissantes. (Genre ce soir, je serai ).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Brian,

Il semble me souvenir que nous avions déjà cogité sur le sujet de ce qu'on ferra autours de ta carcasse?
Si c'est moi qui me charge de l'aspect musical, je compte rajouter un petit "A bas la calotte" avec une neuvaine de garces en sous vêtements pour une chorégraphie dont on reparlera durant des siècles.

BR

Brian Booth a dit…

La pluye nous a debues et lavez,
Et le soleil dessechiez et noircis;
Pies, corbeaulx, nous ont les yeux caves,
Et arrachie la barbe et les sourcis.
Jamais nul temps nous ne sommes assis;
Puis ce, puis la, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charie,
Plus becquetez d'oiseaulx que dez a couldre.
Ne soiez sonc de nostre confrairie;


Je crois volontiers qu'une discussion ait eut lieu sur ce qu'il convient de faire - mais ce devait être dans le jardin de gilles et, absent, je n'ai pas profité de la scène.
Raison de plus pour ne pas partir le premier. C'est SJ le plus vieux, non? Comment va son niveau d'irradiation?