03 mai 2006

Retour sur un 1er mai: des actes...



A force de discours, d'évènements festifs et de référencement "fête du travail" dans les journaux de classe du réseau Communauté Française, on en finirait presque par oublier que le premier mai est d'abord la fête des travailleurs et un jour de lutte pour le mouvement socialiste.

C'est ce que nous rappelle le choix de cette date symbolique par le président bolivien Evo Morales pour procéder à la nationalisation des ressources pétrolières du pays. Il marche de cette manière sur les pas de son collègue vénézuelien Hugo Chavez. L'usage à des fins sociales des revenus générés par l'exportation du pétrole et les accords passés avec d'autres pays d'amérique latine ont permis d'améliorer considérablement l'accès aux services de santé et éducationnels pour l'ensemble de la population du Vénézuela - une réalité que le FMI lui-même aurait reconnu . On espère pouvoir faire le même constat en Bolivie d'ici quelques temps.

Evidemment, on peut regretter la forme: l'intervention de l'armée n'est jamais une réussite.

Mais les partis socialistes européens devraient regarder avec plus d'intérêt ce qui se passe à gauche en Amérique du Sud. Petit à petit, des gouvernements prennent des mesures courageuses pour remettre l'Etat au centre de l'activité économique. Au vu de ce qui s'est dit au cours de nos meetings ce week-end, réfléchir à des moyens non-violents de sortir l'Etat du seul rôle de gendarme du marché que la droite libérale consent à lui laisser n'est pas inutile. Et ces moyens existent - la nationalisation des chemins de fer britannique à la fin des années 40 pourrait être un bon exemple!

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