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23 octobre 2010

Who's afraid of Big Bad De Wolf?


Ok, je vous fais le coup à chaque fois, donc on va pas faire semblant que je ressuscite ce blog ou que je présente la moindre excuse à laquelle personne ne croit... Mais bon, tomber sur une nouvelle bêtise aussi énorme de nos amis les bleus, en cette période de guindaille, ce serait tout de même dommage de passer à coté.

Donc, la dernière trouvaille de Vincent "les logements sociaux sont des foyers insurrectionnels" De Wolf vaut encore une fois son pesant d'actions Fortis. Voila que ce brave garçon souhaite qu'à l'avenir, les ressortissants européens puissent prendre part à l'élection du Parlement bruxellois.

"Mais que voila une excellente idée, pourquoi râle-t-il encore, ce réactionnaire déguisé en rouge?" te demande-tu ami lecteur et néanmoins homme (ou femme d'ailleurs) de peu de foi.

Alors, de une: tu sais ce qu'il te dit le réactionnaire? De deux, rapide rappel historique: jusqu'en 2004, ce sont les joyeux drilles du MR, De Wolf en tête, qui se sont battus pour empêcher que le droit de vote des étrangers soit ouvert au-delà du niveau municipal. On le rappelle notamment ici.
Encore pourrait-on croire à une rédemption tardive, sauf que... et de trois! Sauf que, donc, il est bien sur hors de question d'ouvrir ce droit à tous les étrangers résidant en Région de Bruxelles-Capitale. Non, non: le droit de vote c'est quelque chose de sérieux, ça ne se donne pas à n'importe qui. On va tout de même pas donner une telle puissance aux bicots, non?
Et d'ailleurs, c'est prouvé: il y a de plus en plus d'Européens à Bruxelles (+26% entre 2000 et 2008) alors qu'il y a de moins en moins d'étrangers (-14%) puisque ceux-ci prennent la nationalité belge. Donc, il ne faut donner le droit de vote qu'aux Européens... C'est d'une logique implacable, puisque la ligne du MR a toujours été de dire aux allochtones "si vous voulez voter, devenez belges".

Au Royaume Uni, un slogan en faveur du suffrage universel est "no taxation without representation". Une large part des européens visés par la proposition travaille dans des institutions internationales et sont exemptées d'impôts. Pour le MR, le slogan est inversé.
Naturellement, le fonctionnaire européen, c'est bien connu, vote à droite... pas comme les autres métèques. Merci Vincent!

Allez, à dans 6 mois pour de nouvelles barres de rire.

16 juillet 2007

En route vers la banalisation des exclusions?

C'est dingue la vitesse à laquelle le vent tourne dans la lutte contre le racisme et la xénophobie.
Déjà à la fin du mois de juin, c'est à peine si on a entendu les commentaires de Hervé Doyen (bourgmestre CDH de Jette) sur le communautarisme bien réel de la campagne de son parti aux dernières législatives. La même semaine, Coomans de Brachène, conseiller communal MR à la ville de Bruxelles ne trouvait rien de mieux à répondre que "ça ne se voit pas" quand les conseillers de la majorité lui faisait remarquer que l'échevin CDH Bertin Mampaka avait été blanchi des accusations qui pesaient sur lui.
Et voila que, à part Groen!, il ne se trouve pas un parti flamand pour voter contre l'entrée à la questure du sénat d'un représentant du Vlaams Belang, et ce, malgré la vive opposition de l'ensemble des partis francophones. *
Commentaire du CD&V: "le VB a été élu démocratiquement". Sans blague? Hitler et Mussolini aussi, ça n'en fait pas des gens présentables, pour autant que je sache.
Commentaire de Herman De Croo (VLD) ce matin sur La Première: "Pas étonnant que le CD&V n'ait pas suivi la proposition des francophones, il aurait perdu leur deuxième questeur dans le processus". Ouais. Et c'est pour protéger ce deuxième questeur catho que ni le VLD, ni le SP.a n'ont bronché en séance?
Commentaire d'Elio (en substance): "C'est un problème communautaire, les flamands abusent de leur position numérique dominante dans les assemblées pour imposer ce genre de choses aux francophones".
Donc, si je résume:
1. Il y aurait maintenant une forme d'analyse suivant laquelle n'importe qui se présentant au suffrage de l'électeur est un démocrate légitime.
2. La lutte contre l'extrême droite s'efface devant des calculs partisans de bas-étage.
3. Tout et n'importe quoi peut être instrumentalisé dans le cadre des conflits communautaires.
Je pose donc la question: est-ce qu'il n'y aurait pas comme du mou dans le cordon sanitaire pour le moment, par hasard?
*NB: il s'agissait en fait de limiter le nombre de questeurs à 4 plutôt qu'au maximum autorisé de 6 pour couper l'herbe sous le pied des fachos.