On nous annonce pour la troisième fois en quelques années que Pinochet est à l'article de la mort. Je ne vais certainement pas verser une larme sur l'état de santé de ce salaud intégral mais, pour autant, je n'arrive pas à m'en réjouir non plus.
On en discutait hier avec quelques camarades de la FBJS. Pinochet a-t-il perdu, finalement, face à l'Histoire? Malheureusement, il me semble qu'il suffit de voir l'exemple de Franco pour se rendre compte que ce n'est pas si évident. Si on ne doute pas du fait que l'Espagne est un état démocratique, ça n'empêche qu'une grande part de sa classe politique a fait ses premières armes sous la dictature et les nostalgiques, honteux ou pas, sont toujours bien implantés. La parole n'est d'ailleurs pas encore tout à fait libérée sur cette période.
Si Pinochet disparait sans jugement et sans entraîner à sa suite son entourage, on ne sera jamais vraiment à l'abri d'une "normalisation" de son régime, fut-ce retrospectivement...
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