25 juin 2007
Yonnec's blog
22 juin 2007
Détente - musique non politique. Quoique.
Mais est-ce de la musique pour lui?
21 juin 2007
Comme un grand vol de panzers...
Ca ne manque pas d'air. Quand leurs partenaires flamands posent déjà sur la table la suppression de l'obligation de vote et la limitation dans le temps des allocations de chômage.
Et en quoi donc seront-ils si sociaux? Et bien tout simplement en créant des centaines de milliers d'emplois. Texto. Je ne dis pas que la création d'emplois n'est pas le socle d'une politique sociale. Mais j'aimerais bien qu'on brise un peu ce postulat ridicule selon lequel l'emploi est la voie la plus sûre hors de la pauvreté. La meilleure aide pour les gens c'est de leur donner un revenu. Il y a une différence de taille. Des types qui doivent cumuler plusieurs jobs pour ne pas arriver à payer leur loyer, il ne faut pas courrir jusqu'à Londres pour en trouver des charettes entières. A contrario, il existe encore des gens sans travail qui vivent très bien. On appelle ça des rentiers.
Heureusement, le MR est, toujours suivant notre ami, conscient que les bas salaires sont trop bas et qu'il faut les revaloriser. Comment? pas de proposition. Mais d'après les discours de campagne, ils confondent. Ils ne veulent pas revaloriser les bas salaires. Ils veulent supprimer une partie des cotisations pour augmenter le salaire poche. C'est un tour de passe-passe. Vous pourrez dépenser aujourd'hui la pension qu'ils ne vous donneront pas demain.
Ils sont aussi attachés au modèle social européen. Ca je n'en doute pas mais lequel? Ca fait deux ans qu'on essaye de le définir, pour notre part. Rhénan? Scandinave? Anglo-saxon? Parceque, au cas où Armand ne serait pas au courant, le Royaume Uni, c'est l'Europe aussi...
Lui je ne sais pas, mais moi je suis certain que le modèle social européen ne passe pas par la dévalorisation du premier pilier de pension au profit des pensions privées.
Première précision, l'internationale a été écrite par Eugène Pottier en juin 1871 (en pleine répression de la Commune de Paris) et mise en musique en 1888. Elle est devenue l'hymne du mouvement ouvrier en 1904. Si on fait référence à une Révolution, ce n'est pas à celle de 17, ne lui déplaise. Maintenant, je ne doute pas que pour De Decker la référence à la Commune n'est pas moins ringarde. Alors dans le fond, qu'est-ce qu'elle nous raconte l'Internationale?
Si on y jette un oeil couplet par couplet, voila ce que ça donne:
C'est d'abord un chant qui appelle à la prise de conscience de la force collective des travailleurs et de notre capacité à changer le monde. C'est un appel à la transformation sociale, une affirmation puissante que rien n'est immuable. Evidemment, ça énerve le conservateur.
C'est ensuite un chant d'émancipation. Et rationaliste, qui plus est. Le salut ne viendra de personne sinon de nous même - pas de chef à suivre au talon, et quand on voit la façon dont notre tankiste flingue Louis Michel pour encenser son président de parti, là aussi on comprend que ça le démange.
C'est le rappel que la conquête du pouvoir ne suffit pas au changement de la société, que les structures de l'Etat telle qu'elles existaient à l'époque (et telles qu'elles continuent d'exister dans une certaine mesure) étaient l'outil de l'oppression des masses - et que quel que soit le parti au pouvoir, l'outil resterait oppressif s'il n'était pas changé en profondeur. Pottier nous donnait d'ailleurs des pistes à suivre, pointant vers la progressivité de l'impôt et l'égalité des droits, autant que des devoirs.
C'est la critique, violente, des rapports de production, de la répartition de la charge et des bénéfices entre le Capital et le Travail.
C'est une profession de foi anti-militariste, le refus de la violence pour autre chose que la défense des droits, une dénonciation de l'absurdité d'aller se faire trucider, pour défendre un système inique qui plus est.
C'est, enfin, un appel à l'organisation des forces sociales pour la transformation du monde. La conviction que, unis, main dans la main, nous construisons notre avenir et un monde meilleur, mais qu'individuellement nous courrons à l'échec. Et tout ça, on le chante dans toutes les langues du monde, convaincus que l'humanité n'est pas faite d'une mosaïques d'intérêts particuliers.
Monsieur De Decker trouve cela ringard. Il fait de la politique pour être "hype", pas pour défendre des idées, apparemment. Ca le regarde.
Pour moi, au contraire, tous ces thèmes sont encore d'une actualité brûlante. Qu'on la chante sur l'air traditionnel, en rap, en rock, en reggae, à la manière de Chanson + bifluorée ou sur l'air des schtroumpfs, ça ne change pas grand chose. Je suis fier d'être l'héritier du mouvement ouvrier, fier de le faire vivre aujourd'hui et fier de travailler à ce que la vision du monde que nous défendons, en constante évolution dans ses moyens mais en parfaite cohérence dans ses objectifs, se réalise demain.
Avec l'Internationale comme étendard.
PES Leaders' conference
Dernière réflexion pour la route, je discutais avec un camarade des DS (les italiens) dans le couloir. C'est dingue à quel point ils continuent de faire campagne pour leur "parti démocrate". Et tout aussi dingue à quel point je ne les trouve que très relativement convainquants. Va falloir que je pense à poster là dessus dans un avenir proche.
Last minute rien à voir avec le sujet: des photos de la conférence européenne de la IUSY sont en ligne ici
19 juin 2007
Idées noires pour blog blanc...
Bon, deux mois déjà que je n'alimente plus ce blog, je ne compte plus les commentaires des copains du genre "c'est completement mort"., etc, etc.
Je me retrancherais bien derrière les habituelles excuses cheap du genre "pas le temps" ou "rien qui mérite qu'on s'y attarde pour le moment". Mais avec une campagne électorale derrière le dos, pour un blog qui se veut quand même un peu politique sur les bords, c'est pas très crédible.
Alors, c'est quoi le problème? D'une manière générale, je trouve qu'il n'y a rien de plus gonflant que les types qui étalent leur vie privée mais comme il m'aura fallu deux mois, un comité européen de la IUSY (allez lire les compte-rendus sur les blogs d'Estelle ou de Rémi pour vous faire une idée) et quatre pinte tchèques pour que ça sorte, autant que ça profite à tout le monde et vous donner une explication un peu plus large.
Alors, primo: j'ai changé de boulot. Depuis le début du mois de mars, je ne bosse plus à la SLRB mais ici. Vous allez me dire, jusque là, y a pas grand chose qui change, c'est toujours la gestion d'un plan de construction de logements. Pas de quoi se taire pendant si longtemps ou mettre la clé sous le paillasson.
A priori, non. Sauf que jusqu'ici, le taf était dans l'administration. Maintenant, je travaille toujours pour le bien public (enfin je crois) mais c'est quand même vachement plus politique. Je ne m'en plains pas, loin de là, c'est un boulot en or, avec des collègues terribles, un échevin que je ne connaissais pas du tout et que j'apprécie un peu plus tous les jours. Mais en attendant, bonjour la crise de conscience. Si on regarde les choses avec le minimum de cynisme requis, je suis devenu un apparatchik. Jusqu'ici, je ne m'étais jamais privé de taper sur le PS comme sur le reste. Est-ce que j'ai toujours la même liberté à ce niveau là? Oui, bien entendu. Et personne ne me le conteste, au contraire on m'y encourage ("on est pas chez Françoise, ici"). N'empêche, ça fait réfléchir.
deuxio: Sympa le blog, mais pour faire quoi? ça fait un peu plus d'un an que je poste sur une base plus ou moins régulière. Franchement, lisez les premiers billets et les derniers. Vous, je ne sais pas, mais moi je trouve que ça tourne un peu en rond. Critiquer, c'est sympa et c'est important mais c'est un peu court. Et le niveau des propositions est loin de me faire avancer dans la direction que je cherchais à trouver - à savoir un moyen de réconcilier les fondamentaux du socialisme et les problèmes contemporains, dont certains nous font croire qu'ils ne sont plus en phase.
"Brian, c'est positif, mais faut qu'il arrête de faire l'adolescent attardé et qu'il commence d'être un peu efficace à gauche". Ajoutez à ça les innombrables commentaires d'amis proches, de presque frères, qui vous vomissent votre engagement sur le bout de vos godasses sales parceque vous croyez à une gauche qui pourrait être à la fois réformatrice/révolutionnaire (dans le sens d'un changement social radical) et de Gouvernement, ça finit par user le militant. Pour un peu, la bière aurait plus le même goût.
D'ailleurs, la question du "pour faire quoi" ne se limite pas tellement au blog lui-même. Ca va faire bientôt quatre ans que je vis à un rythme de militant professionnel, cette catégorie dont les sociologues nous disent qu'elle a disparu lors de la dernière glaciation - ce qui ne colle pas terrible avec notre période de réchauffement climatique. Dans les faits, qu'est-ce qu'on a gagné, collectivement, durant cette période? Et là, je ne parle même pas des seules structures dans lesquelles je me suis engagé mais plutôt de la Gauche en général. En réfléchissant un peu, je pourrais vous donner des dizaines d'exemples mais quand on voit l'état du monde, on a bien droit à un moment de doute de temps en temps, non?
N'empêche, à force de ne pas pouvoir se sentir libre aussi longtemps qu'il restera un esclave, on finit par prendre le risque de devenir le dernier esclave soi-même.
Tertio: Il y a des gens pour qui chaque pas est une avancée vers plus de confiance et moins de questions. Moi, c'est le contraire, depuis que j'ai quitté l'unif, j'ai l'impression d'être un peu plus idiot tous les jours. Enfin, ça, on peut encore y remédier, work in progress.
Quarto: il parait que Belle-des-Champs a gagné à Longchamps alors qu'on la donnait à 4 contre 1. Ma cote était la même... mais ça ne peut pas marcher à tous les coups, de toute évidence.
Allez, voila, fin de la constipation bloggesque. Maintenant que c'est sorti, on peut reprendre une activité normale et s'interesser aux affaires du monde. D'ailleurs, si je laisse tomber le projet de blog sur la politique communale ixelloise pour le moment, vais peut-être me lancer dans un truc plus franchement inetrnational et dans la langue de Milton, de Shakespeare et de la Bible (enfin, ça c'est Shaw qui le dit).
A bientôt - ou pas ;)