06 juillet 2006

Vienne I - quoi de neuf sous le soleil?


Me voila de retour d'une semaine de congés sur les bords du Danube, passés avec des camarades des SJ (encore merci à Leila et Steffie pour m'avoir accueilli chez elles).

En dehors des aspects purement touristiques, qui n'interessent finalement pas grand monde - inutile de nier, je le vois bien, et d'ailleurs ceux que ça interessent sont sans doute mus par une curiosité malsaine - ç'aura été l'occasion de me mettre un peu à jour quant à la situtation politique locale.

Ca ne constitue évidemment en rien une consolation mais, disons le tout net, le parti social-démocrate autrichien me donne l'impression de traverser une crise dont les conséquences à moyen terme n'ont rien à envier aux affaires de notre PS à nous.

Vous avez déjà entendu parler de la BAWAG? non? c'est normal, à moins que vous ne soyez un ponte de la finance en maraude sur ce blog. La BAWAG, c'est une banque autrichienne entièrement gérée par les syndicats. Dont, malheureusement, les dirigeants ont un peu foiré la gestion.
Oh attention, pas de grossièretés du genre "pris la main dans le pot de confiture". Non, non. Mais le fait est que la banque est sur la paille. Et qu'elle a du faire appel au Gouvernement pour ouvrir le parachute. Ce que les conservateurs de Schussel, alliés aux plus que demi fachos de l'OVP - vous vous souvenez d'Haider? - ont fait avec plaisir. A la condition que les syndicats dévoilent le contenu de leur trésor de guerre. Et nous voici donc avec un gouvernement de droite capable de déterminer presque au jour prêt la durée d'une grêve. Bien vu, camarades.

Bref, les choses se corsent, la réputation des syndicalistes est évidemment solidement tachée et que fait le SPO? Comme de trop nombreux partis, il limite sa vision à l'échéance la plus proche, à savoir les législatives de l'automne prochain. Et pour se démarquer des brebis galleuses, il refuse aux syndicats les représentants qui lui sont traditionnellement accordés (au sénat du parti ou dans les instances parlementaires, ce n'est pas parfaitement limpide).

Traduction: non seulement le SPO prend les autrichiens pour des clenches, en prétendant n'avoir été au courant de rien, mais en plus il laisse planer la menace d'un vrai split d'avec sa base ouvrière. C'est à dire qu'il adopte une stratégie qui lui promet à la fois une claque aux prochaines législatives et aux quelques suivantes également, puisqu'il me parait impossible pour un parti de gauche de se couper de sa base "ouvrière" et de gagner quoi que ce soit comme élection. Respect.

A coté de ça, et par contraste, le débordement d’activités de nos camarades viennois fait plaisir à voir. En l’espace de cette seule semaine, ils ont :
- organisé une scène au Donau Insel Fest –plus grand festival musical gratuit d’Europe, sous l’impulsion du SPÖ – s’offrant au passage une flash-mob devant le stand d’une association anti-avortement dont on se demande encore ce qu’elle fichait là,
- monté une action en faveur du refinancement du service civil (photo)
- et, finalement, pris part à la Gay Pride locale.

Vous en pensez ce que vous voulez, moi je dis que c’est une organisation dynamique.
Ou alors qui sait gérer son calendrier pour en mettre plein la vue aux visiteurs…

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