07 juillet 2006

Des papiers, pas des matraques!


Suite aux violences policières de mardi passé, voici la réaction de la fédération bruxelloise des jeunes socialistes. N'ayez crainte, l'épouvantail dont portrait ci-contre n'est pour rien dans la rédaction de ce texte.

Oui à la régularisation, non à la répression!

LA FEDERATION BRUXELLOISE DES JEUNES SOCIALISTES CONDAMNE LE RECOURS AUX VIOLENCES POLICIERES ET LEUR LEGITIMISATION PAR LE POUVOIR COMMUNAL.

Suite aux événements survenus à Anderlecht ce mardi 4 juillet et aux déclarations du bourgmestre MR Jacques Simonet, la Fédération Bruxelloise des Jeunes Socialistes exprime toute son indignation et condamne avec force l’attitude des autorités communales anderlechtoises.

Pour rappel, la police de la zone Bruxelles-Midi a procédé à l’évacuation forcée de 48 sans-papiers et de sympathisants hors de l’église Notre-Dame Immaculée. Ces personnes en lutte pour la régularisation de leur situation ont été transférées dans les centres fermés de Vottem, Bruges et Merksplas en vue de leur expulsion du territoire, et ce au mépris de toutes les formes légales.
Nous ne pouvons accepter ces expulsions sans un examen de chaque dossier au cas par cas, d’autant plus que parmi ces personnes, certaines sont en Belgique depuis de nombreuses années et attendent toujours une réponse définitive des autorités, suite à leur demande d’asile ou de régularisation. Non contents de faire usage de la force à l’encontre des sans-papiers, les policiers se sont ensuite retournés contre les défenseurs des sans-papiers assistant à l’opération et manifestant leur indignation à l’égard de la scène qui se déroulait sous leurs yeux.

Pour nous, Jeunes Socialistes, le recours à la force dans la confrontation des autorités avec un mouvement social ne peut jamais être considéré comme légitime. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les propos du Bourgmestre d’Anderlecht, suivant lesquels les officiers de la police zonale n’auraient fait « que leur devoir ». Dans une société démocratique, le rôle de la police n’est certainement pas de limiter la liberté d’expression des citoyens, ni d’opposer les matraques aux grèves de la faim. Nous nous inquiétons de la banalisation de ce genre de pratiques, de la répression systématique de tout mouvement social et du caractère de plus en plus violent de cette répression.
Par ailleurs, la FBJS rappelle que, pour elle, la question des sans-papiers ne peut être résolue dans le cadre d’une politique de frontières fermées. Les opérations de régularisation, continues ou au coup par coup, ne sont qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Pour les Jeunes Socialistes, c’est l’ensemble de la politique d’immigration qui doit être repensée, au niveau belge dans un premier temps et européen ensuite.

Dès lors, nous demandons à l’ensemble des élus communaux représentants des partis démocratiques de condamner sans équivoque le recours à la force ou à toute autre mesure marquée du sceau de l’autoritarisme dans la gestion des conflits sociaux qui pourraient survenir sur leur territoire, en particulier dans le cas d’occupation pacifique de bâtiments publics.
En outre, la FBJS demande au Parti Socialiste de ne pas soutenir le projet de loi Dewael qui sera discuté la semaine prochaine en séance plénière du parlement tant qu'un accord politique n'a pas été trouvé sur des critères clairs et permanents en matière de régularisation. La FBJS exige, à tout le moins, que la question de la régularisation des sans papiers soit incluse dans le prochain accord de majorité au niveau fédéral en cas de participation socialiste à au gouvernement en 2007

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