Pour d'autres points de vue sur le Festival:
Le blog de rémi - ( liens vers d'autres retours du MJS France)
Le site des Sinistra Giovanile de Lucana (?)
Ce post sera mis à jour au fur et à mesure que d'autres post seront relevés...
25 juillet 2006
Festival IUSY II: un rapide compte-rendu.
Et voila, cette semaine au festival de la IUSY est passée comme une flèche, comme on pouvait s'y attendre. Vu le manque de temps sur place, je n'ai pas eu l'occasion de vous donner de compte rendu au jour le jour. Par contre, voici quelques réflexions au retour!
mardi 18 juillet.
La délégation du MJS quitte le pays en avion en début d'après midi pour arriver à Alicante vers 22h - retards compris. A l'arrivée, c'est par hasard que nous tombons sur notre camarade Yonnec Polet qui vient lui aussi participer au Festival, pour son employeur, le PSE. On chambre gentillement le social-traitre qui part loger à l'hotel, tandis que nous essayons de trouver la navette qui doit nous conduire au camping des délégations. On croise d'autres camarades étrangers - joyeuses retrouvailles.
Après plusieurs coups de fil nous promettant son arrivée prochaine, on finit par obtenir l'information que la navette s'arrêtait à 20h. Renonçant définitivement à participer à la cérémonie d'ouverture, on s'embarque dans les taxis jusqu'à l'univeristé d'Alicante, lieu d'accueil du festival.
Impression de grande désorganisation: nombreuses déleg' en attente de se voir attribuer leurs tentes, le nombre de ces dernières ayant été sous-estimé, renvoi de notre groupe dans une partie du camp où les tentes ne sont pas numérotées. Les sacs distribués aux participants ne contiennent aucune des informations attendues (programme, plans, ... sont tous sur une table, en self service, impossible d'être certain de ne pas en manquer la moitié). En route vers la zone qui nous est attribuée, je croise le secrétaire général des SJÖ: il lui manque des tentes. Des incidents sont survenus entre les allemands et les italiens...
Finalement installés et bien installés, fiesta! Premier choix cornélien: Discoteca mobile ou Club Social 1? j'opte pour la deuxième solution et retrouve avec plaisir de nombreux camarades. Et puis dodo (vers 3h30), la journée de demain s'annonce longue, avec une réunion des chefs de délég à 8h !
mercredi 19 juillet
Sans surprise, j'arrive en retard à la première réunion - ça commence bien. Le programme de la journée est un peu chamboulé par l'arrivée de Zapatero sur le campus: conférence à 11h30, tous les workshops sont avancés d'une heure pour permettre le transfert des participants vers la salle des pléniaires. Pas de chance: celle-ci ne permet pas d'accueillir l'ensemble des participants et chaque délégation ne peut présenter que 25% de son effectif.
Gros succès de la conférence: Zapatero chez les JS espagnols, c'est Johnny au Parc des Princes. Si, sur les dossiers économiques, sa popularité me parait incompréhensible, il faut bien reconaitre que, sur le front "éthique", son bilan n'est pas mal et ses positions courageuses. Pour ne citer que le dernier exemple en date, son refus de participer à une messe organisée par le nonce apostolique en visite en Espagne fait montre de courage politique dans ce pays très catholique. Faut-il rappeler la légalisation du marriage gay?
D'une manière générale, ça pousse tout de même à la réflexion: comment se fait-il que les socialistes modernes ne paraissent plus efficaces que sur ces questions de société, laissant le champ de l'économique aux forces du marché, ou pire, les accompagnant?
En début d'après-midi, rencontre avec Philippe Cordery (secrétaire général du PSE), Zita Gurmai (présidente des Femmes PSE) et le grand leader éclairé d'Ecosy, Giacomo Filibeck, sous la présidence d'Ania Skrzypek, SG d'Ecosy.
La discussion est intéressante, au cours de laquelle sont abordés des thèmes comme les activistes du PSE, la situation en Slovaquie, la situation des femmes en politique, la campagne présidentielle en France ou la re-dynamisation du processus européen.
Arrivée en soirée de Carlos Crespo et plus tard des camarades de Charleroi: Isabelle Minsier, Nicolas Bau (tous les deux de l'Exécutif National du MJS), Antoine Delcourt et Samuel Oru. Avec l'arrivée de Catherine Moureaux vendredi, la délégation sera au complet.
Jeudi 20 juillet
Participation du MJS à ses premiers ateliers. Succès de participation: le public est varié et relativement nombreux.
Les discussions au sein de mon atelier préfigure le débat du soir sur "réformisme et révolution". Carlos intervient brillamment en français dans le sien. Du coup, son intervention souffre d'une autre insuffisance organisationnelle de la IUSY, à savoir la question de l'interprétation dans une organisation connaissant pour langues officielles l'anglais, l'espagnol et le français. L'interprétation volontaire fournie par certains camarades est une bonne chose mais ne parvient pas à pallier à la carrence que représente l'absence de professionels ou de semi-professionels.
En soirée, gros succès de l'atelier "socialist school": manifestement, toutes les organisations, même les plus à droite, compte des camarades interessés par un socialisme plus radical d'une part et par une réflexion théorique sur le mouvement d'autre part. Cela encourage la délégation belge à renforcer cet aspect de la formation de nos militants lors du retour au pays.
Le soir tombe sur Alicante et la délégation se réunit au Club Social 1. L'espace manquant pour organiser un cantus rouge, comme prévu initialement, nous descendons du camp les spécialités brassicoles que nous avions apportées et c'est à nouveau l'occasion de fraterniser avec des camarades d'horizons très divers. Chants révolutionnaires... puis à minuit: fête nationale!
Vendredi 21 juillet
Aujourd'hui lancement de la campagne sur "rights@work" (ne cliquez pas, c'est une édition automatique de Blogspot, pas de lien). Il s'agit d'un des gros dossiers de ce festival. Maurice, le coordinateur étudiant issu du Benelux dans ce presidium a fourni un énorme travail sur la question, sans malheureusement etre vraiment récompensé: le lancement de la campagne a souffert d'une présence relativement faible comparativement à ce qui a pu se voir précédemment. La fatigue commence à se faire sentir pour tout le monde.
Rencontre avec l'ensemble des orgas francophones, au cours de laquelle la oplace du français dans la IUSY est abrodée. Si l'omniprésence de l'anglais relève pour nous parfois de l'inconfort, c'est, pour les organisations africaines, une véritable source d'exclusion! Ils nous rappellent que souvent, l'enseignement de l'anglais n'est délivré que par les écoles privées!
La fête de cette nuit est supposée être coorganisée par le Benelux et le réseau LGBT. Grosse déception des camarades arrivant à la discoteca mobile: pas plus de musique que de délire international. La sono ne fonctionne pas, faute d'électricité. Par contre, le bar, lui tourne toujours. De même que les concerts qui se tiennent près du Club Social 1. Comme par extraordinaire, lesdits concerts durent jusque facilement 3h du matin alors qu'ils s'arretent généralement autour d'une heure. Ajoutez à cela les nombreuses affiches arrachées et il devient difficile de ne pas se rappeler un triste constat: oui, même dans la famille socialiste, l'homophobie reste une réalité à combattre tous les jours. A la fin des concerts, la soirée commence finalement. Bonsoir!
Samedi 22 juillet
La journée commence par un solide accrochage avec le responsable de l'organisation lors de la réunion des chefs de délégation, autour de l'incident de la veille. Lui et moi élevons la voix, encore une fois le manque de flexibité de la part de nos hôtes exaspère tout le monde. Animo prépare une réaction que nous signons plus tard.
Séminaire particulièrement intéressant avec Poul Nyrup Rasmussen, président du PSE - j'ai beau n'être d'accord avec lui que sur fort peu de sujet, il n'en reste pas moins un personnage interessant, comme la plupart des intervenants durant cette semaine d'ailleurs.
En soirée, après un match de football contre les hollandais (1-1, ça n'efface pas encore tout à fait l'humiliation de l'année passée mais on s'améliore, ils ont fui le terrain avant les penalties), rencontre avec le Meretz et soirée à Allicante avec Animo. Excellents moments suivis d'une fête jusqu'au bout de la nuit, de nombreux camarades partant déjà demain. Je termine ma journée à 8.30 après une longue discussion avec Graham, le président des Irlandais.
Dimanche 23 juillet
Je rate malheureusement ce matin le premier des deux séminaires auquels je voulais assister, consacré à la violence contre les femmes. Un séminaire avait organisé autour de ce thème par la FBJS lors de sa dernière activité "Démocratie on S'en Foot pas" (DSF) et je souhaitais approfondir le sujet. Tant pis.
Bilatérale avec les népalais, puis avec les Philippins, toutes deux des plus enrichissantes!
L'après midi se passe rapidement: adieux à David et Kati, nouveau séminaire, consacré à l'avortement, et c'est déjà le moment de faire le bilan de la semaine avec ma délégation tout en mettant sur pied les préparatifs du retour. Affronter au moment du départ les affres de l'arrivée (pas de navette, etc, etc...). Assister à la cérémonie de cloture. Un dernier repas avec le secrétariat d'Ecosy et puis finalement trois heures d'un repos malaisé avant d'embarquer dans les taxis à 6h du matin.
Lundi 24 juillet.
Avion à 10h, arrivée à Bruxelles vers 15h45. Train jusqu'à la gare centrale, 71 jusqu'au cimetière d'Ixelles... voila, c'est fini. Il y a 15 h, je m'activais comme un beau diable au milieu de 4000 camarades et me voila seul dans mon appartement vide. La fatigue accentue encore cette sensation de manque.
Bonne nouvelle: mon co-locataire a mis la main sur la sixième saison de West Wing, histoire d'atténuer un peu. Je m'en envoye un épisode avant de m'endormir comme une masse - rêvant déjà du prochain camp, l'année prochaine à Berlin pour le centième anniversaire de la IUSY mais aussi des nombreuses suites à donner en interne à cette expérience militante!
NB: bientôt les photos. ;-)
20 juillet 2006
Festival IUSY: c'est parti!!
On l'attendait avec impatience (mais si), le festival IUSY a commence ce mardi, a Alicante, grace a l'organisation (?) des jeunes socialistes espagnols.
Le MJS y est present avec une delegation de 20 personnes, sans doute une des plus importantes depuis longtemps dans ce type d'activite. nous y animons cet apres midi deux seminaires - l'un sur le processus de Bologne, ou parlera notre camarade de la FBJS Carlos Crespo, l'autre sur la protection internationale du travail ou j'essaierai de ne pas etre trop penible ;)
Ce soir, c'est a l'invitation du MJS France que nous collaborons a un autre workshop sur le theme " Reformisme ou revolution?". Et demain Alexandre Seron (federation de Mons Borinage) parlera de la protection internationale des migrants, pendant que Thomas Doneux (FBJS) interviendra sur la fuite des cerveaux du Sud vers le Nord. Enfin Quentin Mages (FBJS aussi... eeeh oui!) prendra la parole dans un troisieme seminaire consacre aux nouveaux mouvements sociaux et a la mondialisation.
Ce festival, qui regroupe des jeunes socialistes du monde entier, est toujours l'occasion de belles rencontres humaines et de debats politiques passionants. C'etait encore le cas hier: une premiere bilaterale parfois houleuse mais toujours cordiale avec les jeunes travaillistes israeliens, une rencontre avec les representants du "groupe de Visigrad" - pologne, republique tcheque, hongrie ... et slovaquie- autour de la situation dans ce dernier pays: ça s'imposait!
Et toujours une super ambiance avec nos camarades flamands d'animo et hollandais des JS in de PVDA.
Voila pour aujourd'hui, plus d'infos aussitôt que possible!
Le MJS y est present avec une delegation de 20 personnes, sans doute une des plus importantes depuis longtemps dans ce type d'activite. nous y animons cet apres midi deux seminaires - l'un sur le processus de Bologne, ou parlera notre camarade de la FBJS Carlos Crespo, l'autre sur la protection internationale du travail ou j'essaierai de ne pas etre trop penible ;)
Ce soir, c'est a l'invitation du MJS France que nous collaborons a un autre workshop sur le theme " Reformisme ou revolution?". Et demain Alexandre Seron (federation de Mons Borinage) parlera de la protection internationale des migrants, pendant que Thomas Doneux (FBJS) interviendra sur la fuite des cerveaux du Sud vers le Nord. Enfin Quentin Mages (FBJS aussi... eeeh oui!) prendra la parole dans un troisieme seminaire consacre aux nouveaux mouvements sociaux et a la mondialisation.
Ce festival, qui regroupe des jeunes socialistes du monde entier, est toujours l'occasion de belles rencontres humaines et de debats politiques passionants. C'etait encore le cas hier: une premiere bilaterale parfois houleuse mais toujours cordiale avec les jeunes travaillistes israeliens, une rencontre avec les representants du "groupe de Visigrad" - pologne, republique tcheque, hongrie ... et slovaquie- autour de la situation dans ce dernier pays: ça s'imposait!
Et toujours une super ambiance avec nos camarades flamands d'animo et hollandais des JS in de PVDA.
Voila pour aujourd'hui, plus d'infos aussitôt que possible!
07 juillet 2006
Des papiers, pas des matraques!
Suite aux violences policières de mardi passé, voici la réaction de la fédération bruxelloise des jeunes socialistes. N'ayez crainte, l'épouvantail dont portrait ci-contre n'est pour rien dans la rédaction de ce texte.
Oui à la régularisation, non à la répression!
LA FEDERATION BRUXELLOISE DES JEUNES SOCIALISTES CONDAMNE LE RECOURS AUX VIOLENCES POLICIERES ET LEUR LEGITIMISATION PAR LE POUVOIR COMMUNAL.
Suite aux événements survenus à Anderlecht ce mardi 4 juillet et aux déclarations du bourgmestre MR Jacques Simonet, la Fédération Bruxelloise des Jeunes Socialistes exprime toute son indignation et condamne avec force l’attitude des autorités communales anderlechtoises.
Pour rappel, la police de la zone Bruxelles-Midi a procédé à l’évacuation forcée de 48 sans-papiers et de sympathisants hors de l’église Notre-Dame Immaculée. Ces personnes en lutte pour la régularisation de leur situation ont été transférées dans les centres fermés de Vottem, Bruges et Merksplas en vue de leur expulsion du territoire, et ce au mépris de toutes les formes légales.
Nous ne pouvons accepter ces expulsions sans un examen de chaque dossier au cas par cas, d’autant plus que parmi ces personnes, certaines sont en Belgique depuis de nombreuses années et attendent toujours une réponse définitive des autorités, suite à leur demande d’asile ou de régularisation. Non contents de faire usage de la force à l’encontre des sans-papiers, les policiers se sont ensuite retournés contre les défenseurs des sans-papiers assistant à l’opération et manifestant leur indignation à l’égard de la scène qui se déroulait sous leurs yeux.
Pour nous, Jeunes Socialistes, le recours à la force dans la confrontation des autorités avec un mouvement social ne peut jamais être considéré comme légitime. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les propos du Bourgmestre d’Anderlecht, suivant lesquels les officiers de la police zonale n’auraient fait « que leur devoir ». Dans une société démocratique, le rôle de la police n’est certainement pas de limiter la liberté d’expression des citoyens, ni d’opposer les matraques aux grèves de la faim. Nous nous inquiétons de la banalisation de ce genre de pratiques, de la répression systématique de tout mouvement social et du caractère de plus en plus violent de cette répression.
Par ailleurs, la FBJS rappelle que, pour elle, la question des sans-papiers ne peut être résolue dans le cadre d’une politique de frontières fermées. Les opérations de régularisation, continues ou au coup par coup, ne sont qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Pour les Jeunes Socialistes, c’est l’ensemble de la politique d’immigration qui doit être repensée, au niveau belge dans un premier temps et européen ensuite.
Dès lors, nous demandons à l’ensemble des élus communaux représentants des partis démocratiques de condamner sans équivoque le recours à la force ou à toute autre mesure marquée du sceau de l’autoritarisme dans la gestion des conflits sociaux qui pourraient survenir sur leur territoire, en particulier dans le cas d’occupation pacifique de bâtiments publics.
En outre, la FBJS demande au Parti Socialiste de ne pas soutenir le projet de loi Dewael qui sera discuté la semaine prochaine en séance plénière du parlement tant qu'un accord politique n'a pas été trouvé sur des critères clairs et permanents en matière de régularisation. La FBJS exige, à tout le moins, que la question de la régularisation des sans papiers soit incluse dans le prochain accord de majorité au niveau fédéral en cas de participation socialiste à au gouvernement en 2007
Suite aux événements survenus à Anderlecht ce mardi 4 juillet et aux déclarations du bourgmestre MR Jacques Simonet, la Fédération Bruxelloise des Jeunes Socialistes exprime toute son indignation et condamne avec force l’attitude des autorités communales anderlechtoises.
Pour rappel, la police de la zone Bruxelles-Midi a procédé à l’évacuation forcée de 48 sans-papiers et de sympathisants hors de l’église Notre-Dame Immaculée. Ces personnes en lutte pour la régularisation de leur situation ont été transférées dans les centres fermés de Vottem, Bruges et Merksplas en vue de leur expulsion du territoire, et ce au mépris de toutes les formes légales.
Nous ne pouvons accepter ces expulsions sans un examen de chaque dossier au cas par cas, d’autant plus que parmi ces personnes, certaines sont en Belgique depuis de nombreuses années et attendent toujours une réponse définitive des autorités, suite à leur demande d’asile ou de régularisation. Non contents de faire usage de la force à l’encontre des sans-papiers, les policiers se sont ensuite retournés contre les défenseurs des sans-papiers assistant à l’opération et manifestant leur indignation à l’égard de la scène qui se déroulait sous leurs yeux.
Pour nous, Jeunes Socialistes, le recours à la force dans la confrontation des autorités avec un mouvement social ne peut jamais être considéré comme légitime. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les propos du Bourgmestre d’Anderlecht, suivant lesquels les officiers de la police zonale n’auraient fait « que leur devoir ». Dans une société démocratique, le rôle de la police n’est certainement pas de limiter la liberté d’expression des citoyens, ni d’opposer les matraques aux grèves de la faim. Nous nous inquiétons de la banalisation de ce genre de pratiques, de la répression systématique de tout mouvement social et du caractère de plus en plus violent de cette répression.
Par ailleurs, la FBJS rappelle que, pour elle, la question des sans-papiers ne peut être résolue dans le cadre d’une politique de frontières fermées. Les opérations de régularisation, continues ou au coup par coup, ne sont qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Pour les Jeunes Socialistes, c’est l’ensemble de la politique d’immigration qui doit être repensée, au niveau belge dans un premier temps et européen ensuite.
Dès lors, nous demandons à l’ensemble des élus communaux représentants des partis démocratiques de condamner sans équivoque le recours à la force ou à toute autre mesure marquée du sceau de l’autoritarisme dans la gestion des conflits sociaux qui pourraient survenir sur leur territoire, en particulier dans le cas d’occupation pacifique de bâtiments publics.
En outre, la FBJS demande au Parti Socialiste de ne pas soutenir le projet de loi Dewael qui sera discuté la semaine prochaine en séance plénière du parlement tant qu'un accord politique n'a pas été trouvé sur des critères clairs et permanents en matière de régularisation. La FBJS exige, à tout le moins, que la question de la régularisation des sans papiers soit incluse dans le prochain accord de majorité au niveau fédéral en cas de participation socialiste à au gouvernement en 2007
06 juillet 2006
Vienne I - quoi de neuf sous le soleil?
Me voila de retour d'une semaine de congés sur les bords du Danube, passés avec des camarades des SJ (encore merci à Leila et Steffie pour m'avoir accueilli chez elles).
En dehors des aspects purement touristiques, qui n'interessent finalement pas grand monde - inutile de nier, je le vois bien, et d'ailleurs ceux que ça interessent sont sans doute mus par une curiosité malsaine - ç'aura été l'occasion de me mettre un peu à jour quant à la situtation politique locale.
Ca ne constitue évidemment en rien une consolation mais, disons le tout net, le parti social-démocrate autrichien me donne l'impression de traverser une crise dont les conséquences à moyen terme n'ont rien à envier aux affaires de notre PS à nous.
Vous avez déjà entendu parler de la BAWAG? non? c'est normal, à moins que vous ne soyez un ponte de la finance en maraude sur ce blog. La BAWAG, c'est une banque autrichienne entièrement gérée par les syndicats. Dont, malheureusement, les dirigeants ont un peu foiré la gestion.
Oh attention, pas de grossièretés du genre "pris la main dans le pot de confiture". Non, non. Mais le fait est que la banque est sur la paille. Et qu'elle a du faire appel au Gouvernement pour ouvrir le parachute. Ce que les conservateurs de Schussel, alliés aux plus que demi fachos de l'OVP - vous vous souvenez d'Haider? - ont fait avec plaisir. A la condition que les syndicats dévoilent le contenu de leur trésor de guerre. Et nous voici donc avec un gouvernement de droite capable de déterminer presque au jour prêt la durée d'une grêve. Bien vu, camarades.
Bref, les choses se corsent, la réputation des syndicalistes est évidemment solidement tachée et que fait le SPO? Comme de trop nombreux partis, il limite sa vision à l'échéance la plus proche, à savoir les législatives de l'automne prochain. Et pour se démarquer des brebis galleuses, il refuse aux syndicats les représentants qui lui sont traditionnellement accordés (au sénat du parti ou dans les instances parlementaires, ce n'est pas parfaitement limpide).
Traduction: non seulement le SPO prend les autrichiens pour des clenches, en prétendant n'avoir été au courant de rien, mais en plus il laisse planer la menace d'un vrai split d'avec sa base ouvrière. C'est à dire qu'il adopte une stratégie qui lui promet à la fois une claque aux prochaines législatives et aux quelques suivantes également, puisqu'il me parait impossible pour un parti de gauche de se couper de sa base "ouvrière" et de gagner quoi que ce soit comme élection. Respect.
A coté de ça, et par contraste, le débordement d’activités de nos camarades viennois fait plaisir à voir. En l’espace de cette seule semaine, ils ont :
- organisé une scène au Donau Insel Fest –plus grand festival musical gratuit d’Europe, sous l’impulsion du SPÖ – s’offrant au passage une flash-mob devant le stand d’une association anti-avortement dont on se demande encore ce qu’elle fichait là,
- monté une action en faveur du refinancement du service civil (photo)
- et, finalement, pris part à la Gay Pride locale.
Vous en pensez ce que vous voulez, moi je dis que c’est une organisation dynamique.
Ou alors qui sait gérer son calendrier pour en mettre plein la vue aux visiteurs…
En dehors des aspects purement touristiques, qui n'interessent finalement pas grand monde - inutile de nier, je le vois bien, et d'ailleurs ceux que ça interessent sont sans doute mus par une curiosité malsaine - ç'aura été l'occasion de me mettre un peu à jour quant à la situtation politique locale.
Ca ne constitue évidemment en rien une consolation mais, disons le tout net, le parti social-démocrate autrichien me donne l'impression de traverser une crise dont les conséquences à moyen terme n'ont rien à envier aux affaires de notre PS à nous.
Vous avez déjà entendu parler de la BAWAG? non? c'est normal, à moins que vous ne soyez un ponte de la finance en maraude sur ce blog. La BAWAG, c'est une banque autrichienne entièrement gérée par les syndicats. Dont, malheureusement, les dirigeants ont un peu foiré la gestion.
Oh attention, pas de grossièretés du genre "pris la main dans le pot de confiture". Non, non. Mais le fait est que la banque est sur la paille. Et qu'elle a du faire appel au Gouvernement pour ouvrir le parachute. Ce que les conservateurs de Schussel, alliés aux plus que demi fachos de l'OVP - vous vous souvenez d'Haider? - ont fait avec plaisir. A la condition que les syndicats dévoilent le contenu de leur trésor de guerre. Et nous voici donc avec un gouvernement de droite capable de déterminer presque au jour prêt la durée d'une grêve. Bien vu, camarades.
Bref, les choses se corsent, la réputation des syndicalistes est évidemment solidement tachée et que fait le SPO? Comme de trop nombreux partis, il limite sa vision à l'échéance la plus proche, à savoir les législatives de l'automne prochain. Et pour se démarquer des brebis galleuses, il refuse aux syndicats les représentants qui lui sont traditionnellement accordés (au sénat du parti ou dans les instances parlementaires, ce n'est pas parfaitement limpide).
Traduction: non seulement le SPO prend les autrichiens pour des clenches, en prétendant n'avoir été au courant de rien, mais en plus il laisse planer la menace d'un vrai split d'avec sa base ouvrière. C'est à dire qu'il adopte une stratégie qui lui promet à la fois une claque aux prochaines législatives et aux quelques suivantes également, puisqu'il me parait impossible pour un parti de gauche de se couper de sa base "ouvrière" et de gagner quoi que ce soit comme élection. Respect.
A coté de ça, et par contraste, le débordement d’activités de nos camarades viennois fait plaisir à voir. En l’espace de cette seule semaine, ils ont :
- organisé une scène au Donau Insel Fest –plus grand festival musical gratuit d’Europe, sous l’impulsion du SPÖ – s’offrant au passage une flash-mob devant le stand d’une association anti-avortement dont on se demande encore ce qu’elle fichait là,
- monté une action en faveur du refinancement du service civil (photo)
- et, finalement, pris part à la Gay Pride locale.
Vous en pensez ce que vous voulez, moi je dis que c’est une organisation dynamique.
Ou alors qui sait gérer son calendrier pour en mettre plein la vue aux visiteurs…
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